Foto da me scattata il 6 di questo mese al Magazzino
Parallelo di Cesena, nel corso di una bella serata dedicata da Dalò e Frasca al
poeta e autore radiofonico Dylan Thomas.
Oggi c’è due tipi di riviste possibili: il tipo cinematografico, "magazine", bazar di curiosità senza firma, da una parte: dall’altra la rivista "persona", che esprime solo e sempre un uomo; o un gruppo, una famiglia di spiriti ben definita. (Renato Serra, da una lettera a Luigi Ambrosini, datata Cesena, marzo 1910)
martedì 15 aprile 2014
martedì 1 aprile 2014
Jean Racine
CANTIQUE
SPIRITUEL
SUR LES
VAINES OCCUPATIONS DES GENS DU SIECLE
Tiré de divers endroits d’Isaïe, et de Jérémie
Tiré de divers endroits d’Isaïe, et de Jérémie
Quel charme vainqueur du monde
Vers Dieu m’élève aujourd’hui?
Malheureux l’homme, qui fonde
Sur les hommes son appui.
Leur gloire fuit, et s’efface
En moins de temps que la trace
Du vaisseau qui fend les mers,
Ou de la flèche rapide,
Qui loin de l’œil qui la guide
Cherche l’oiseau dans les airs.
Vers Dieu m’élève aujourd’hui?
Malheureux l’homme, qui fonde
Sur les hommes son appui.
Leur gloire fuit, et s’efface
En moins de temps que la trace
Du vaisseau qui fend les mers,
Ou de la flèche rapide,
Qui loin de l’œil qui la guide
Cherche l’oiseau dans les airs.
De la Sagesse immortelle
La voix tonne, et nous instruit.
Enfants des hommes, dit-elle,
De vos soins quel est le fruit?
Par quelle erreur, Âmes vaines,
Du plus pur sang de vos veines
Achetez-vous si souvent,
Non un pain qui vous repaisse,
Mais une ombre, qui vous laisse
Plus affamés que devant?
Le pain que je vous propose
Sert aux Anges d’Aliment:
Dieu lui-même le compose
De la fleur de son froment.
C’est ce pain si délectable
Que ne sert point à sa table
Le Monde que vous suivez.
Je l’offre à qui veut me suivre.
Approchez. Voulez-vous vivre?
Prenez, mangez, et vivez.
La voix tonne, et nous instruit.
Enfants des hommes, dit-elle,
De vos soins quel est le fruit?
Par quelle erreur, Âmes vaines,
Du plus pur sang de vos veines
Achetez-vous si souvent,
Non un pain qui vous repaisse,
Mais une ombre, qui vous laisse
Plus affamés que devant?
Le pain que je vous propose
Sert aux Anges d’Aliment:
Dieu lui-même le compose
De la fleur de son froment.
C’est ce pain si délectable
Que ne sert point à sa table
Le Monde que vous suivez.
Je l’offre à qui veut me suivre.
Approchez. Voulez-vous vivre?
Prenez, mangez, et vivez.
Ô Sagesse, ta parole
Fit éclore l’Univers,
Posa sur un double Pôle
La Terre au milieu des Mers.
Tu dis. Et les Cieux parurent,
Et tous les Astres coururent
Dans leur ordre se placer.
Avant les Siècles tu règnes.
Et qui suis-je que tu daignes
Jusqu’à moi te rabaisser ?
Fit éclore l’Univers,
Posa sur un double Pôle
La Terre au milieu des Mers.
Tu dis. Et les Cieux parurent,
Et tous les Astres coururent
Dans leur ordre se placer.
Avant les Siècles tu règnes.
Et qui suis-je que tu daignes
Jusqu’à moi te rabaisser ?
Le Verbe, image du Père,
Laissa son trône éternel,
Et d’une mortelle Mère
Voulut naître homme, et mortel.
Comme l’orgueil fut le crime,
Dont il naissait la Victime,
Il dépouilla sa splendeur,
Et vint pauvre et misérable,
Apprendre à l’homme coupable
Sa véritable grandeur.
Laissa son trône éternel,
Et d’une mortelle Mère
Voulut naître homme, et mortel.
Comme l’orgueil fut le crime,
Dont il naissait la Victime,
Il dépouilla sa splendeur,
Et vint pauvre et misérable,
Apprendre à l’homme coupable
Sa véritable grandeur.
L’âme heureusement captive,
Sous ton joug trouve la paix,
Et s’abreuve d’une eau vive
Qui ne s’épuise jamais.
Chacun peut boire en cette onde.
Elle invite tout le monde.
Mais nous courons follement,
Chercher des sources bourbeuses,
Ou des citernes trompeuses
D’où l’eau fuit à tout moment.
Sous ton joug trouve la paix,
Et s’abreuve d’une eau vive
Qui ne s’épuise jamais.
Chacun peut boire en cette onde.
Elle invite tout le monde.
Mais nous courons follement,
Chercher des sources bourbeuses,
Ou des citernes trompeuses
D’où l’eau fuit à tout moment.
CANTICO
SPIRITUALE
DELLE VANE OCCUPAZIONI DELLE
PERSONE DEL SECOLO
Tratto da diversi luoghi di Isaia
e Geremia
Quale malia
vincitrice del mondo
Verso Dio mi
innalza oggi?
Infelice l’uomo
che fonda
Sugli uomini il
proprio sostegno.
La loro gloria
fugge e scompare
In meno tempo
della traccia
Della nave che
fende i mari
O della freccia
rapida
Che lontano
dall’occhio che la guida
Cerca l’uccello
per l’aria.
Della Saggezza immortale
La voce tuona e
ci istruisce.
Figli degli
uomini, dice,
Delle vostre
premure qual è il frutto?
Per quale
errore, Anime vane,
Del più puro
sangue delle vostre vene
Comprate così
spesso
Non un pane che
vi nutra
Ma un’ombra che
vi lascia
Più affamati
che non prima?
Il pane che vi
propongo
Serve da
Alimento agli Angeli:
Dio in persona
lo compone
Col fiore del
suo frumento.
Eccolo, è quel
pane così amabile
Che non lo
serve a tavola
Il Mondo che
voi seguite.
Lo offro a chi
vuole seguirmi.
Avvicinatevi.
Volete vivere?
Prendete,
mangiate e vivete.
O Saggezza, la tua parola
Dischiuse
l’Universo,
Pose su un
doppio Polo
La Terra in
mezzo ai Mari.
Tu dicesti. E i
Cieli apparvero
E tutti gli
Astri corsero
Ad occupare il
proprio posto.
Tu regni prima
dei Secoli.
E chi sono io
perché ti degni
Di abbassarti
fino a me?
Il Verbo,
immagine del Padre,
Lasciò il trono eterno
Lasciò il trono eterno
E da una Madre
mortale
Volle nascere
uomo e mortale.
Giacché
l’orgoglio fu il crimine
Da cui nasceva
Vittima,
Dispogliò il
suo splendore
E venne povero
e misero
Ad insegnare
all’uomo colpevole
La sua vera
grandezza.
L’anima
felicemente schiava
Sotto il tuo
giogo trova la pace
E si disseta
con acqua viva
Che non si
esaurisce mai.
Ognuno può bere
in quell’onda.
Essa invita
tutti gli uomini.
Ma noi corriamo
follemente
Dietro a fonti
fangose
O a cisterne
ingannatrici
Da dove l’acqua
fugge ogni secondo.
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